Discours sur le budget 2015
MaisonMaison > Blog > Discours sur le budget 2015

Discours sur le budget 2015

Nov 18, 2023

1Introduction

1.1 Monsieur le Président, je me lève pour proposer la motion d'approbation des prévisions budgétaires du secteur public et du budget pour l'exercice 2015 et, ce faisant, je tiens à indiquer que le Cabinet a recommandé que l'Assemblée nationale donne suite à cette motion. motion, conformément à l’article 171, paragraphe 2, de la Constitution de la République coopérative du Guyana.

1.2 Monsieur le Président, j'ai l'honneur de présenter le premier budget de ce gouvernement. Je suis honoré de la confiance qui m’est accordée pour exécuter cet exercice difficile, mais enrichissant. Tout d'abord, permettez-moi de remercier le Président, mes collègues députés et tous les groupes et individus qui ont répondu aux invitations à échanger des points de vue sur l'élaboration de ce budget. Je tiens également à remercier tous les auteurs de lettres et les gens ordinaires dans la rue qui m'ont approché avec des conseils et des demandes, notamment en matière d'augmentation des retraites et des salaires. Je vous assure que vos contributions sont hautement appréciées et que vos efforts n'ont pas été sans une oreille attentive ou sympathique.

1.3 Monsieur le Président, le 11 mai 2015, le peuple guyanais a retenu son souffle alors qu'il se rendait aux urnes pour exercer son droit démocratique d'élire le gouvernement de son choix. Ces élections prématurées ont été provoquées par un gouvernement minoritaire intransigeant du Parti progressiste populaire/Civique (PPP/C) qui a refusé de coopérer avec l'opposition majoritaire combinée, comprenant le Partenariat pour l'unité nationale (APNU) et l'Alliance pour le changement (AFC). Après la fin des vacances parlementaires obligatoires, le 10 octobre 2014, le gouvernement a eu recours à des tactiques dilatoires pour convoquer à nouveau le Parlement. Face à la certitude de l'adoption d'une motion de censure, qui devait être pilotée par l'AFC, avec le plein soutien de l'APNU, le gouvernement a choisi de proroger le Parlement. Sous d'intenses pressions internationales et nationales pour soit rouvrir le Parlement, soit solliciter un nouveau mandat du peuple guyanais lors de nouvelles élections, le gouvernement a opté pour cette dernière solution. Il a finalement dissous le Parlement le 28 février 2015 et a annoncé la tenue d'élections générales et régionales le 11 mai 2015.

1.4 Monsieur le Président, on s'en souviendra, les Guyanais sont venus par milliers ; ils étaient déterminés à mettre fin au marasme, au désespoir et à l’impuissance qui enveloppaient notre pays. Ils étaient déterminés à mettre fin à un gouvernement qui avait semé le chaos dans notre société, la sapant de son énergie et la dépouillant de sa dignité et de son dynamisme. Ainsi, Monsieur le Président, après 5 jours anxiogènes, pendant lesquels le peuple guyanais angoissait en attendant, les résultats des élections législatives et régionales ont finalement été annoncés le 16 mai 2015. La coalition APNU+AFC, qui avait auparavant scellé une relation formelle pour lutter contre le PPP/C sur une plateforme commune, a été déclaré vainqueur. Le peuple guyanais a finalement expiré après avoir retenu son souffle face aux puanteurs de corruption, de népotisme et de discrimination qui avaient assailli leur sens olfactif. Pendant trop longtemps, notre peuple a dû souffrir sous un gouvernement qui se souciait moins de lui que de ses amis et associés. Leur enthousiasme contagieux et leur joie d'être libéré étaient évidents dans leur présence lors de la prestation de serment et de l'investiture du huitième président exécutif de la République, Son Excellence le brigadier (à la retraite) David Arthur Granger. Son élévation a depuis vu le retour : du respect pour les symboles de notre nation ; morale et moralité; et une immense fierté d'être Guyanais. Cela était particulièrement évident dans le nettoyage spontané de l’environnement par de nombreux groupes et individus. C’était leur façon de réagir à l’aube d’un nouveau jour, porteur de promesses de nouvelles perspectives, d’espoir et de coopération renouvelés.

1.5 Monsieur le Président, notre gouvernement s'est immédiatement attelé à la tâche de gouverner cette nation complexe et multiethnique. Nous savions que cela n'allait pas être facile, d'autant plus que nous avions affaire à une opposition qui refusait de reconnaître sa défaite aux récentes élections générales, malgré la déclaration de la Commission électorale guyanienne (GECOM) et les déclarations de tous les observateurs internationaux. Sans bénéficier de la traditionnelle « période de lune de miel » dont bénéficient habituellement les nouveaux gouvernements, nous avons été confrontés à une série d’événements, tant locaux qu’internationaux, qui ont menacé les moyens de subsistance de milliers de personnes et la souveraineté du pays. Nous avons appris que la société sucrière Guyana Sugar Corporation (GUYSUCO) était en faillite et avait besoin d’une injection immédiate de liquidités, estimée à 16 milliards de dollars, pour la maintenir à flot pour le reste de l’année. Le gouvernement a répondu avec empressement, en fournissant un montant initial de près de 4 milliards de dollars, en installant une nouvelle direction et un nouveau conseil d'administration et en instituant une commission d'enquête qui examinerait, entre autres, toutes les options concernant l'avenir de l'industrie sucrière en Guyane. A peine avions-nous éteint le fameux incendie de GUYSUCO que nous avons été confrontés à une crise dans la filière riz. Les agriculteurs qui travaillent dur, qui ont travaillé dur pour retrouver une production de riz record au cours des trois dernières années, ont été confrontés à l'incertitude quant au paiement du riz expédié au Venezuela dans le cadre de l'accord de troc Petro Caribe. À leur insu, le gouvernement du PPP/C avait mal géré le Fonds Petro Caribe, avec seulement un petit solde de 0,8 million de dollars américains dans le fonds à la fin du mois de mai 2015, alors que les paiements impayés aux agriculteurs dépassaient les 17 millions de dollars américains. Pire encore, et cela vient seulement d'être révélé au public, l'Agence guyanienne de l'énergie (GEA), sous la pression de l'administration du PPP/C, a été contrainte de compenser les sommes en espèces dues à PDVSA avec les expéditions futures, afin de garantir que les paiements courants aux riziculteurs ont été effectués aux dates d'échéance. Une fois de plus, le gouvernement est venu à la rescousse, en transférant plus de 5 milliards de dollars au Guyana Rice Development Board (GRDB) afin que les agriculteurs puissent être payés.